“Je suis juste de l’autre côté du chemin” – Henry Scott-Holland

(Souvent lu lors des obsèques, ce poème est parfois aussi attribué à St Augustin ou encore à Charles Péguy).

La mort n’est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.

Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.

Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l’a toujours été,
sans emphase d’aucune sorte,
sans une trace d’ombre.

La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.

Vous voyez, tout est bien.

 

 

"Ce ne sont ni vos larmes ni votre chagrin qui ont la capacité

de retenir l'âme d'un être cher en transition,

mais le degré d'attachement à celle-ci."

Sylvia Kramer

Le deuil est proportionnel au lien d'attachement établi avec notre compagnon animal

"Il me suffit désormais de fermer mes paupières pour te voir, cesser de respirer pour sentir ton souffle.

Alors écoute: où que je sois, je devinerai tes éclats de rire, je verrai les sourires dans tes yeux, j'entendrai les éclats de ta voix.

Savoir simplement que tu es là quelque part sur cette terre sera, dans mon enfer, mon petit coin de paradis." 

Marc Levy

  

La perte et le chagrin nous touchent à un moment donné dans notre vie. Le déplacement à travers les stades du choc, du déni, de la tristesse, de la colère, et d'autres émotions faisant partie du processus du deuil peut se produire rapidement ou peut prendre des années, tout en se manifestant dans une spirale ascendante et descendante à travers les mêmes émotions jusqu'à ce que nous atteignions un lieu de paix, et de clarté.

Ces qualités peuvent provenir de la compréhension et de l'acceptation des cycles de la naissance, de la mort et de la renaissance, du concept de l'au-delà, ou d'un nombre quelconque d'autres façons. Le soulagement de l'impact de la douleur lors de la perte d'un animal de compagnie bien-aimé est un processus graduel, qui nous fait passer aussi par un grande sentiment de culpabilité dans certains cas, surtout si le départ a été vécu de façon tragique.

Lorsque notre animal de compagnie a été "familier", une "âme sœur" si vous voulez, l'impact de son passage dans l'Au-delà est difficile à expliquer à notre entourage qui n'a pas connu une telle profondeur de connexion avec un animal.

L'intensité de notre douleur est équivalente au lien d'attachement que nous avons forgé avec lui, et ce lien peut, dans certains cas, être plus vif que lors de la perte d'un être humain. 

Cet état est dû essentiellement parce que notre petit compagnon nous aimait et surtout nous acceptait de façon inconditionnelle, nous apportait un bien-être et une relation unique, qualités que de très rares humains sont capables d'exprimer dans leurs relations interpersonnelles.

Pour pacifier notre coeur lors de la perte d'un animal de compagnie, le message qu'il est essentiel de comprendre est, que nous sommes tous connectés, qu'il n'y a pas de division, pas de rupture dans les liens qui nous unissent, l'énergie d'amour ne se dissipe jamais, elle est sans fin, éternelle.

Et peu importe où nous allons et où nous sommes, nous sommes partout, nous sommes tous et toutes une pièce interconnectée de l'ensemble de l'univers. 

Certes, notre animal a quitté son vêtement physique, mais son âme et son l'esprit sont une partie du Tout, et accessibles à tout moment. Il y a des synchronicités et une image bien plus grande en jeu dans le théâtre de la vie que nous ne pouvons souvent pas voir ou concevoir, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elles n'existent pas !

Certes, lors de leur décès, les animaux s'élèvent vers un plan plus élevé énergétiquement pour embrasser de nouveaux enseignements, rôles et missions de vie.  Cependant, le don divin de l'amour profond et la connexion spirituelle, que nous avons partagés  sont toujours accessibles juste en demandant qu'il en soit ainsi, pour toujours.

Le passage d'un animal  à travers la lumière n'a rien à voir avec nous, il ne nous "quitte" ou ne vous "abandonne" pas, mais c'est bien sûr ce que nous ressentons lors de son départ. Comment pourrait-il nous quitter, comment pourrait-il briser notre lien d'amour alors qu'il est éternel?

Pour dépasser et intégrer le processus du deuil, il est essentiel de comprendre que l'animal a son voyage à compléter dans cette vie, et qu'ensuite, le moment venu, il passe à l'endroit suivant, à la leçon suivante, à la position spirituelle suivante.

Nos chemins ont été tracés en parallèle pendant un certain temps, et nous avons eu de nombreuses expériences de vie ensemble, cela constitue un réel cadeau destiné à nous faire grandir mutuellement sur le chemin de notre légende personnelle à accomplir.

De son côté, lorsque le travail et le voyage de notre animal bien-aimé ici sur terre sont accomplis, son esprit est prêt pour une nouvelle aventure, et il quitte le plan terrestre, c'est souvent trop précoce pour nous bien-sûr.

A ce stade, par amour pour nous-mêmes, il peut-être opportun de nous engager vers la prochaine étape de notre propre chemin. Accepter cette idée renforce et donne une nouvelle vue sur le cycle de vie. L'acceptation n'est pas de la résignation : l'acceptation est un premier pas vital qui nous permet de devenir pleinement conscient des difficultés, et, le cas échéant, d'y répondre de manière habile plutôt que de réagir en adoptant des stratégies destinées à nous protéger émotionnellement, que cela soit consciemment ou non, c'est un processus humain, souvent adopté pour nous cuirasser face à la douleur et au manque.

La plupart du temps, les compagnons humains se demandent comment vont leurs animaux lorsqu'ils se trouvent derrière le Voile, comment ils ont vécu leur départ, leur vie en général, et surtout quels sont leurs sentiments envers nous.

A ce titre, une connexion animale avec votre animal bien-aimé peut vous offrir un éclaircissement de questions restées en suspens et d'obtenir des nouvelles de votre petit compagnon dans la Lumière.

Si tel est votre désir, je me ferai un honneur de vous accompagner sur ce chemin.

Rendez-vous : http://www.communication-animale-sylvia-kramer.be/431394062

Coeurdialement.

Sylvia

Les étapes du deuil

 

 

"Le deuil est un voyage souvent périlleux et sans sens d'une  direction claire à suivre. 

L'expérience du deuil ne peut être ordonnée ou classifiée, précipitée ou contrôlée, écartée ou ignorée indéfiniment. 

Le processus de deuil est  aussi inévitable que la respiration, que le changement, et que l'amour.  Il peut être reporté, mais ne pourra pas être dénié." 

Molly Fumia auteur du livre "Save Passage : Words to Help the Grieving Hold Fast and Let Go.

  

  

"C'était seulement un chien (ou un autre animal), pourquoi n'en prenez-vous pas un autre?" 

Nous entendons souvent ces mots de gens bien intentionnés qui n'ont jamais eu la chance de se connecter à des animaux d'une manière émotionnelle importante.

Il existe beaucoup d'histoires de gens qui sont très inquiets parce qu'ils sentent qu'ils sont plus affligés par la mort de leur animal de compagnie que par celle d'un être humain proche dans leur vie, comme un parent, un grand parent, un frère ou un oncle.

Cet état émotionnel se crée  probablement en fonction du fait que la relation humaine est beaucoup plus compliquée. Nos relations avec les humains sont souvent ambivalentes. Il s'agit très souvent de relations amour-haine basées sur des attentes et un amour conditionné. Avec les animaux de compagnie nos relations  sont généralement uniquement affectueuses, l'amour qu'ils témoignent est inconditionnel et sans jugement, ce qui rend le deuil plus difficile.

Pour beaucoup d'entre nous, cependant, la perte d'un animal de compagnie peut être tout aussi pénible et difficile que la perte d'un compagnon humain. Sans surprise, donc, le processus de deuil suite à la perte d'un animal passe par les mêmes étapes que d'autres pertes importantes. Selon le Grief Education Institute de Denver (http://cbcst.org/what-we-do/grief-education-institute/), les étapes du deuil sont le choc, la protestation, la désorganisation et de réorganisation.

La phase de choc initial suit immédiatement la connaissance de la perte et peut durer de quelques minutes à quelques semaines, mais le plus souvent, elle dure quelques heures à quelques jours. Cette étape se caractérise par un sentiment d'engourdissement ou d'irréalité, le sentiment d'être étourdi et incapable de se concentrer.

La phase de protestation peut persister pendant plusieurs mois alors que la personne a du mal à se réconcilier avec la réalité de la perte. Lorsque le lien affectif est fort, à la fois l'esprit et le cœur se battent à l'extérieur du processus d'acceptation de la perte. Cette phase peut être caractérisée par des «vagues» de douleur et une conscience douloureuse intense alternant avec des périodes d'engourdissement, d'épuisement et de fonctionnement automatique. Ces épisodes émotionnels ondulatoires ramènent la réalité de façon fragmentaire.

Les pensées au cours de cette phase impliquent généralement des rappels constants de la perte animale, la personne peut entendre les mouvements ou des activités familières de l'animal, ou imaginer (à juste titre parfois) qu'elle voit, sent ou ressent l'animal.

La phase de désorganisation représente le point le plus bas du cycle de la douleur. Et maintenant la réalité a frappé fort, et le vide laissé par la perte est pleinement vécu. Le manque de direction ou d'objectif, le sentiment d'être perdu et sans but, le désespoir et parfois une profonde dépression peuvent être présents. C'est au cours de cette phase que les systèmes de soutien supplémentaires (amis, famille, église, autres animaux) sont extrêmement précieux en offrant du soutien, du soin, de l'empathie, et en donnant de l'espoir à la personne en deuil. Bien que douloureux, ce stade est normal, naturel et nécessaire, car il jette les bases des attachements futurs.

Après que la douleur de la perte ait été confrontée, une réorganisation progressive se produit lorsque la personne en deuil commence à redécouvrir et à renouer avec la vie. Cette étape se caractérise par une augmentation de l'initiative et de l'intérêt dans les activités et les événements du monde autour d'elle, et les pensées de la perte ne sont plus les seuls objectifs de vie au jour le jour.

Des exemples de ce stade pourraient inclure le début de pensées visant à accueillir un autre animal ou de passer plus de temps avec ses amis. Etant donné que ces exemples indiquent une résolution saine du processus de deuil, ce dernier peut conduire à de nouvelles connexions émotionnelles à l'avenir.

Accueillir un autre animal, ce n'est pas un remplacement.Chaque lien est unique, irremplaçable  et remarquable en soi. Ce nouveau lien ne devrait pas être un retour vers le lien précédent à travers des souvenirs qui ont maintenant été perdus.  Pour arriver à ce stade, cela prend du temps, certains y arrive et d'autres ne le désirent pas, chaque cas est individuel.  Quoi qu'il en soit, il est important de prendre soin de soi avant de s'engager dans une nouvelle relation ou non.

Puissiez-vous retrouver la paix du coeur et de l'esprit.

Avec toute mon empathie.

Sylvia Kramer

Comment surmonter le deuil d’un être cher en 6 étapes

 

 

Article de Maryanne Manneville

Cet article concerne autant les êtres humains que les animaux.

 

Voir attaché ci-dessous svp.

Comment surmonter le deuil

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Pourquoi le deuil de votre chien est-il si difficile ?

Par Jon Bastian

Si vous avez déjà perdu un chien, alors vous avez probablement entendu énoncer ce commentaire bien intentionné, mais toutefois un peu déchirant: «Eh bien, il n'était juste qu'un chien."

Seul quelqu'un qui n'est pas un amoureux des chiens dirait cela.

Ce que les gens qui n'ont jamais été en position d'avoir perdu un chien ne comprennent pas, c'est que la perte d'un chien est incomparable.

L'impact de ce genre de perte est beaucoup plus grand, en partie parce que les chiens sont avec nous durant une bonne partie de leur vie, mais aussi parce que, à un niveau subconscient, ils ont eux-mêmes intégré nos coeurs et nos familles. De ce fait, la perte d'un chien représente plusieurs pertes au même moment.

La plus grande perte, bien sûr, est l'amour inconditionnel que les chiens nous donnent et que nous avons gagné au cours de leur vie. Nous n'avons sans doute pas de relations (humaines), avec un niveau si élevé de confiance et de respect que celles que nous développons avec notre chien, de sorte que la perte de cette connexion peut être particulièrement dévastatrice.

Il y a aussi l'aspect familial. Pour certaines personnes, la perte d'un chien peut être aussi douloureuse que la perte d'un enfant, surtout parce que les chiens n'atteignent pas l'âge d'un humain adulte.  Au moins, dans le sens chronologique, nos chiens sont toujours comme des enfants.

Ainsi, bien qu'il ne soit pas une bonne idée d'anthropomorphiser nos chiens et de les traiter comme des petits humains, il y a probablement très peu d'amateurs de chiens qui peuvent honnêtement dire qu'ils n'aient pas eu de "conversations" et d'intimité avec leur chien.

Rappelez-vous, les chiens sont d'excellents auditeurs, et cette capacité d'écoute fait partie de la raison pour laquelle leur rôle à nos côtés peut être aussi qualitatif que celui des thérapeutes pour humains.

Votre chien est toujours là comme une caisse de résonance et même s'il ne peut pas vous donner de conseils, il peut vous offrir du soutien, alors que vous partagez vos espoirs et vos soucis avec lui. La perte de ce système de soutien ajoute un autre niveau à la douleur que nous ressentons lorsque notre chien meurt.

Enfin, les chiens nous aident à établir une routine et à prendre responsabilité. Nous avons des devoirs réguliers pour mener à bien notre rôle et nous sommes responsables de leurs soins et bien-être.

Cette partie liée à la perte d'un chien peut, à travers le rythme de la vie, être complètement en décalage, et cette sorte de rupture soudaine peut simplement ajouter du stress à la douleur.

Comme si ce n'était pas difficile assez, nous apportons nos propres émotions à la situation, et elles peuvent souvent simplement amplifier la culpabilité.

Assez souvent, nous sommes ceux qui devons prendre la décision de mettre fin à la vie d'un chien pour cause d'une maladie avancée, et nous devons aborder des choix et des questions, comme : "Y avait-il d'autres options médicales? Ai-je fait assez? Dois-je attendre juste pour voir s'il va récupérer de lui-même?"

Voilà pourquoi il est si important de développer une bonne relation avec un vétérinaire qui se soucie de votre chien autant que vous le faites, puis de faire confiance à son jugement quand il s'agit d'aborder la question de fin de vie. Un bon vétérinaire va vous expliquer les options de traitement et vous aider à prendre la bonne décision.

Parce que nous sommes responsables de la sécurité et du bien-être de nos chiens, le sentiment de culpabilité vient en général avec toute perte, qu'il s'agisse d'une euthanasie planifiée après une longue maladie ou d'une mort subite due à un accident ou autre mésaventure.

Après tout, si votre chien sort et est frappé par une voiture, il est très facile de se blâmer d'avoir laissé la porte ouverte, de ne pas avoir gardé un œil sur lui, ou ne pas avoir pris plus de temps pour le former à rester éloigné du danger de la rue.

Enfin, notre société n'a pas les mêmes mécanismes de soutien en place pour les funérailles d'un chien que pour celles d'un humain. Les commémorations, et les funérailles sont la règle quand il s'agit de la mort humaine.

Pour les chiens, les funérailles devraient être aussi un événement exceptionnel.  Bien que les chiens de police et militaires reçoivent souvent un service funéraire complet, quant à eux, les civils ne reçoivent généralement pas le réconfort d'une telle cérémonie pour leur chien. Ainsi, la plupart des compagnons humains traversent seuls le processus d'au revoir ou se limitent à leur proche famille.

Si vous avez déjà perdu votre propre chien, vous savez, que cela n'a pas d'importance qu'il ait un enterrement important ou non, aussi longtemps que vous êtes présent à ses côtés jusqu'à la fin de sa vie.

Bien que cela soit très difficile, être présent à cette douleur de fin de vie est probablement la meilleure façon de se préparer au processus de deuil, et de voir que, jusqu'à la fin, votre chien vous aura toujours vu comme son meilleur ami.

Sans acceptation, il n'existe pas de deuil qui soigne

Suite à la mort d’un être cher ou à une rupture de couple, parmi les nombreuses autres situations qui peuvent arriver, toutes ont un point commun : nous devons entrer dans la salle de deuil. Cependant, nous restons parfois coincé(e)s dans cette pièce. Parce que nous oublions qu’il n’existe pas de deuil qui guérisse sans acceptation et, encore moins, sans douleur.

Tout deuil, par définition, exige de nous : volonté, engagement, foi, ressources, etc. Par ailleurs, nous connaissons son déroulement : une étape dans laquelle nous nions d’abord ce qui s’est passé, pour ensuite nous énerver et ressentir de la colère, puis le poids du monde qui nous écrase et la tristesse qui devient la couleur émotionnelle prédominante, pour finalement accepter ce qui est arrivé. Mais, lors de toutes ces phases nous souffrons et parfois cette souffrance nous amène à stagner dans certaines d’entre elles.

Il se peut que nous passions une longue période à nier la rupture qui a eu lieu : cela nous fait mal de la regarder en face. Peut-être est-il plus facile pour nous de nous mettre en colère, de blâmer les autres ou le monde pour ce qui est arrivé. C’est pourquoi nous restons là, sans nous permettre de pleurer, d’être triste, de libérer le malaise que nous ressentons à l’intérieur.

Il n’existe pas de deuil qui guérisse sans larmes, moments de solitude, sentiments de désespoir et perte du désir d’aller de l’avant.

Aucun deuil ne peut être guérit sans douleur

Cela peut sembler paradoxal, mais il n’existe pas de deuil qui puisse guérir sans douleur. Nous devons nous enfoncer dans le puits de nos sentiments. Observer comment nous nous laissons tomber pendant que nous essayons de nier ce qui s’est passé, que nous nous mettons en colère et, plus tard, que nous libérons toute la tristesse qui s’est installée au fond de nous. C’est dans cette pénultième phase que le désespoir fait son apparition et que la situation devient plus critique à cause du danger d’abandon.

Le désespoir nous ôte le désir de tout. Il nous invite à nous sentir victimes des circonstances et à prendre le chemin de la dépression, que nous appelons inconsciemment à travers nos actions. Nous pensons ne pas avoir la force d’aller de l’avant et de sortir du puits dans lequel nous sommes tombé-e. Un puits qui semble ne pas posséder de sortie.

Cependant, tout ceci n’est que le fruit de notre perception, ou du moins en grande partie. En effet, nous créons une bonne partie de la réalité que nous souhaitons percevoir. D’une certaine manière, si lors de ces moments de douleur profonde nous croyons qu’il n’existe aucun espoir pour nous, il en sera ainsi. Nous sommes entrés dans une pièce sombre dont nous n’avons plus la force de partir, pour le moment.

Nous pouvons passer des semaines, voire des mois, prisonnier de cette sensation. Cependant, la douleur que nous nourrissons finira par s’estomper et nous en aurons assez de cette situation dans laquelle nous avons été impliqués. Nous nous réveillerons un matin avec la volonté de sortir de ce puits de tristesse où nos propres larmes nous ont noyé.

Si vous vous sentez sans énergie, si la déception et la tristesse vous envahissent, le monde peut devenir insupportable. Mais, pensez aux moments où vous avez été heureux-ses. C’était génial, non ? Notre vision du monde change en fonction de ce que nous ressentons.

 

La crainte de sentir

Bien que nous sachions qu’il n’existe pas de deuil qui puisse guérir sans douleur et sans acceptation, la prochaine fois que nous entrerons dans la même salle nous nous sentirons probablement aussi maladroit(e)s que la première fois. Il en est ainsi parce que nous avons du mal à sentir, et parce que lorsque nous sentons, nous avons une petite voix à l’intérieur qui nous dit que ces émotions seront là pour toujours. C’est la raison pour laquelle nous avons tendance à fuir.

Lorsque nous n’avons pas d’autre choix que de faire face à ce que nous avons vécu, nous mettons en pratique certaines stratégies pour éviter de ressentir de la douleur. Nous traversons donc chacune des phases du deuil, les unes plus douloureuses que les autres. Nous faisons tout pour éviter d’atteindre la dernière phase. Celle que nous souhaitons éviter plus que tout, mais qui nous libérera.

Le puits n’est pas si profond en réalité, il s’agit en fait d’un tunnel ! Nous devons le traverser, nous y entrons et nous devons en sortir. En outre, dans notre peur de ressentir, d’expérimenter et d’accepter ce que nous avons vécu, notre manque d’espoir nous fait le percevoir tel un puits dans lequel tout est insignifiant.

Pour cette raison, face à la mort d’un parent ou dans le cas d’une rupture de couple, nous croyons parfois que nous ne pourrons pas nous sentir bien de nouveau, être heureux-ses et passer à autre chose. Nous croyons qu’après cette fin il n’y aura plus d’ouvrages ou d’aventures. Nous nous accrochons tellement à ces personnes et aux situations vécues avec ces dernières que nous pensons que nous n’avons aucune chance. Il n’en est rien toutefois. Mais pour comprendre cela, il faut embrasser la douleur, la sentir et, finalement, l’accepter pour aller de l’avant.

“En tout état de cause, il n’y avait qu’un tunnel, sombre et solitaire : le mien.”
-Ernesto Sabato-

Source : https://www.conscience-et-eveil-spirituel.com/acceptation-deuil-qui-soigne.html

Image : Snoopy